Entre Lac et Océan

AOP Muscadet Côtes de Grandlieu

• Origine et position : Créée en 1994, cette AOP est la benjamine des dénominations subrégionales du Muscadet. Elle occupe le faubourg le plus occidental, au plus près de l’océan Atlantique.

• Surface et implantation : Un petit vignoble d’environ 300 ha s’étire au sud-ouest de Nantes, sur 19 communes autour du lac de Grand-Lieu, entre Loire-Atlantique et Vendée.

• Climat : La présence des 9 000 ha d’eaux du lac crée un microclimat qui favorise la précocité du cépage Melon B.

• Géologie et style : Des sables et galets issus de gneiss et de micaschistes donnent des vins secs marqués par la finesse et la fraîcheur.

• Élevage : L’élevage sur lie, largement pratiqué, accentue fraîcheur, fruité et complexité.

• Spécificités de l’appellation : Un zonage parcellaire et l’exigence de vignes de plus de 7 ans contribuent à un gain qualitatif net.

Réserve naturelle nationale du lac de Grand-Lieu

Au sud-ouest de Nantes, à une dizaine de kilomètres au sud de la Loire, le lac de Grand-Lieu s’étend presque entièrement sur le territoire de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (Loire-Atlantique). Chaque hiver, il devient le plus grand lac naturel de plaine de France.

La richesse écologique du site lui vaut un double statut de protection : réserve naturelle nationale sur 2 694,60 ha pour la majeure partie, et réserve naturelle régionale sur 655,79 ha à l’est. On y recense environ 270 espèces d’oiseaux, 19 espèces de reptiles et d’amphibiens, 30 espèces de poissons et une cinquantaine de mammifères. Le milieu est notamment favorable à l’anguille d’Europe. La flore compte près de 250 espèces de plantes et 220 d’algues, dont huit espèces végétales protégées au niveau international. La majorité de la surface est couverte d’herbiers flottants. Depuis 1995, le lac est inscrit comme zone humide d’importance internationale au titre de la convention de Ramsar.

C’est un plan d’eau vaste mais peu profond : en moyenne 1,60 m en été, autour de 4 m en hiver. Il occupe une cuvette à faible dénivelé, ce qui rend ses contours très changeants. Sa superficie double au fil de l’année, passant d’environ 35 km² en été à 65 km² en hiver.

Environ 25 km², surtout à l’est, forment un cœur d’eaux plus vives. Au-delà, s’étendent des « forêts flottantes » dites levis, des marais et des prairies inondables, submergés ou non selon la saison. Les eaux libres atteignent leur maximum en hiver (environ 2 200 ha), lorsque les herbiers flottants régressent ; leur surface a gagné près de 13 ha en dix ans, au détriment des roselières. C’est dans ces zones ouvertes que travaillent les pêcheurs professionnels. Au centre du lac, le potamot nageant ponctue les eaux libres.